En prenant ces photos d'une ferme abandonnée sur les "hauts" du Val d'Ajol, je me suis interrogé sur le temps qui passe.
Quels habitants ont franchi le seuil de cette porte au bois marqué par le temps et les intempéries ? Quelles mains ont abaissé cette clenche : mains calleuses et abimées par les durs travaux des champs, mains douces d'enfants encore innocents, loin de tout, mais heureux de retrouver la douceur du foyer maintenant livré à l'humidité et aux courants d'air ? Quels visages anxieux se sont penchés à cette fenêtre, interrogeant le ciel encombré de nuages, menaçant les cultures ou les fleurs blanches des cerisiers en fleurs? Sont-ils allés prier à la croix du Jaranceau toute proche, pour que le ciel et la vie leur soient cléments ?
Que sont-ils devenus ?Se seraient-ils doutés qu'un jour, la photographie de leur fermette presque invisible au creux d'une clairière, pourrait être vue dans le monde entier? Non, bien sûr ...
2 commentaires:
J'adore les photos de vieilles fermes, c'est vrai que l'on est toujours ému quand on pense qu'il y a eu de la vie dans ces endroits isolés et parfois inacessibles.De jolies pierres de taille, une restauration s'impose avant que le temps ne fasse son travail de sape.
Superbe blog, la porte et la fenêtre de cette fermette me fait penser à celle que je loue en Haute Savoie, même disposition, même porte...
Je me suis permis d'utiliser cette photo et de la publier sur mon blog.
Si celà vous pose un problème de copyright, merci de me le signaler et je la retirerai.
Babelum de Genève
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