Certes, nous quittons 2020 sans trop de regrets, mais il faut savoir relativiser ... Notre génération née en 1946, n'a connu jusqu'à présent que la paix et la prospérité. A l'âge de 40 ans, nos parents avaient déjà traversé de lourdes épreuves : deux guerres mondiales (5 ans de captivité en Allemagne pour mon père, 5 ans de privations alimentaires pour ma mère), la pandémie de la grippe espagnole de 1918 avec 2,3 millions de morts en Europe occidentale (mon père se souvient avoir été gravement malade à l'âge de 9 ans), le travail en usine pour les enfants malgré l'école obligatoire (dès l'âge de 11 ans, ma mère a fait des aller-retour constants entre l'école et l'usine) ...
La lecture du roman de Philippe Roth, "Némésis", m'a remis en mémoire l'épisode de l'épidémie de poliomyélite qui avait touché un quartier de Remiremont en 1954, avec le décès d'un garçon de mon âge et la paralysie définitive d'un autre malheureux. Je me souviens du désarroi de ma mère et de nos enseignants qui nous recommandaient de nous laver les mains à l'eau javellisée. Un vaccin a été disponible dès 1955-56, avec une prise par voie orale sur un morceau de sucre. La polio est en voie d'éradication sur le plan mondial...
A partir de 2021, il en sera de même pour la coronavirus.
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