Après avoir lu le roman de Cormac McCarthy, prix Pullitzer en 2007, j'ai vu récemment le film du réalisateur australien Jill Hillcoat : l'adaptation est conforme à ce que j'avais imaginé et ressenti à la lecture du livre ...
L'apocalypse a eu lieu : chute de météorite, guerre nucléaire ou désastre écologique, l'auteur et le réalisateur nous laissent face à nos craintes et à nos fantasmes. Le monde est dévasté par de gigantesques incendies qui recouvrent tout de cendres : la lumière solaire ne perce plus le voile gris qui remplace le bleu du ciel, plus de végétation, plus de cultures ... la faim, le froid, la pluie, la neige grise règnent sur les restes de notre civilisation. Dix ans plus tard, l'humanité est retournée à la barbarie et au cannibalisme pour tenter de survivre au milieu des ruines et des carcasses de voitures. Un père qui se souvient du passé, et son fils qui se construit dans cet univers, tentent de rejoindre l'océan au milieu des dangers...
Mais qu'on ne s'y trompe pas, il ne s'agit pas d'un énième film catastrophe, mais d'une belle histoire d'amour paternel et filial, avec pour objectif de relater "ce qui fait de nous des êtres humains" mais aussi d’évoquer "l’éternel instinct de survie qui nous habite".
A l'heure où la conférence de Copenhague semble "capoter", le livre et le film donnent à réfléchir sur ce qui restera peut-être de notre "civilisation" lorsque la nature aura disparu et que l'océan ne sera plus bleu que sur les anciennes cartes de géographie ...